Association des Amis du Patrimoine Historique Turbomeca
Association des Amis du Patrimoine Historique Turbomeca

10, rue des Ecoles

64800 BRUGES

Téléphone : +33 784 09 33 68

Courriel:
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Activités de l'association

Nous recherchons des volontaires pour nous aider dans nos activités.

Merci de nous contacter.

Si vous vous intéressez aux activités de la section de Tarnos, vous pouvez visiter leur site

Hommages

Max FOURGUETTE

(Juillet 2023)

 

Hommage écrit par Vincent Kieffer, ancien directeur d'Helibras, transmis par Elso Freitas, un ancien d'Helibras

 

Max mon Ami,
Même si Kiline n’a jamais trop compris pourquoi on s’entendait si bien malgré nos différences, je suis heureux et reconnaissant d’avoir pu accompagner un bout de ton chemin.
T’avais plus l’âge d’être mon Père que mon Ami, mais la vie en a décidé autrement et ça m’a ravi.
Si le monde de l’aviation est récent, celui de l’hélicoptère encore plus et j’ai toujours valorisé et apprécié ton côté Indiana Jones de l’hélicoptère, forgé par ton passé de rugbyman et ton caractère trempé à la sauce béarnaise. Turbiné par une “caisse” super entraînée capable d’encaisser toutes sortes de coups …tu as permis à ton entreprise de se développer dans bien des coins du monde mais surtout en Amérique Latine en allant sur le terrain et en rencontrant les gens, du mécanicien au général, du pilote au ministre.
Tu as enchaîné des voyages et des réceptions à une époque où le portable, tripadvisor & co n’existaient pas et les déjeuners très arrosés duraient des heures.
Ce n’est pas ta retraite qui t’a arrêté, bien au contraire tu as commencé à entreprendre et continué par tes conseils, ton réseau et ton énergie à faire le bonheur de ceux qui ont eu le flair de te solliciter pendant de nombreuses années avec l’aide de ta femme.
Tu en as fait des envieux, mais y en aurait-il un qui aurait accepté ou même réussi à passer où tu es passé?
Si ton côté stratégique et ton approche terre à terre étaient très affirmés tu avais le goût des contacts avec l’humain que tu valorisais, surtout ceux qui passaient les tests de ta poignée de main, de la générosité du sourire et de la résistance à une consommation immodérée d’alcool.
Plutôt que la hiérarchie tu valorisais l’exemple, la loyauté et l’amitié et quand ces 3 derniers étaient réunis alors c’était la fête.
Tout comme le sport ! Le journal L’équipe devait être fier d’avoir un lecteur quotidien à la Joatinga , Rio de Janeiro, Brasil, épluchant chaque ligne et commentaire de très nombreuses disciplines. Mais bien sûr c’est le Rugby, celui qui t’a forgé ton corps, ton caractère et ton sens des valeurs et de l’autre, qui n’avait pas de secrets pour toi!

Contact professionnel, tout d’abord puis partenaire, mentor, j’ai toujours été fasciné par ta rigueur, ta pudeur et ta discipline et ton humanité, je suis devenu ton ami et quand le besoin s’est fait sentir avec ta pudeur et ta générosité tu apportais soutien et réconfort.
Tu es arrivé au Brésil à un moment où personne
en France n’avait une vraie idée sur ce pays. Ton amour pour ce pays, pour les Brésiliens était spontané, passionné, intuitif , authentique et surtout pas rempli d’idéaux. Tu es devenu Brésilien, ton fils et tes petits enfants le sont et tu es resté fidèle à tes racines et à celles de la Section Paloise .

Ta voix chantante raisonnera encore, tes éclats de rire accompagneront les souvenirs de tes amis, tes poignées de mains et abraços qui ressemblaient à des amassos ont toujours impressionné les plus forts comme les plus puissants.
Mes pensées vont à Kiline, à votre fils et vos petits-enfants qui certainement ni ne voulaient ni ne pouvaient  te voir souffrir plus longtemps , pour qu’ils trouvent la force de continuer sur le chemin te sachant pas très loin et toujours préoccupé malgré ton air serein.
Merci pour tout!
Va en paix mon Ami
 

Marcel TAVERNIER

(Mars 2023)

 

Marcel Tavernier est décédé fin mars à lâge de 88 ans.

Embauché à Tarnos en 1965 pour mettre en place la réparation, Marcel Tavernier fut ensuite Directeur Commercial de Turbomeca, puis Directeur Général Adjoint. Il a quitté la société en 1988 pour poursuivre sa carrière au sein du Bureau Veritas.

André Visconti

(Janvier 2022)

 

André Visconti nous a quitté fin janvier à l'âge de 89 ans.

 

Voir  le Diffuseur #9 de juillet 2015

 

Extrait :

"André Visconti, une vie sur les champs


Quand, en 1961, il touche un moteur Turbomeca pour la première fois, André Visconti a déjà bourlingué de nombreuses années à travers le monde. Embauché à Turbomeca en 1966, il va y poursuivre cette vie vagabonde au service des Clients de Turbomeca. Elle ne s’arrêtera qu’en 1993, au moment où il décide de prendre sa retraite."

Jean-Louis Aranjo

(Janvier 2022)

 

Jean-Louis vient de nous quitter ce 27 janvier 2022 à l’âge de 82 ans et ses obsèques eurent lieu à la cathédrale d’Oloron-Ste Marie en présence de sa famille, mais aussi de représentants du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne) d’Oloron et des sapeurs-pompiers du SDIS. « Il aimait accompagner les autres, c’était sa passion. Pour son départ, c’est vous qui l’avait accompagné…la boucle est bouclée ! » dira son fils Jean-Pierre.

 

Jean-Louis est né le 15 mars 1939 à Jurançon, fils d’émigré portugais, il est l’aîné de huit enfants. Avec son CAP de fraiseur obtenu à Jurançon, il entre à Turbomeca en octobre 1956. Il se marie avec Jane en 1966 et leur fils Jean-Pierre naît en 1967. Puis, il fait sa carrière comme cadre au service Lancement-Ordonnancement jusqu’en février 1997, date à laquelle il prendra sa retraite.

 

Ses activités montagnardes.

Après avoir été membre de l’ASCB (Association Sportive et Culturelle de Bordes) dans les années 1960 avec d’autres pratiquants de la montagne l’été, rejoints l’hiver par des amateurs de randonnées à ski, c’est le 22 décembre 1970 qu’est créé le GSMT (Groupe Ski Montagne Turbomeca ) au sein de la Section du CAF (Club Alpin Français) de Lourdes. Jules Ziegler est le président de cette sous-section qui compte jusqu’à 50 adhérents, et Jean-Louis, vice-président. On y trouve aussi Max Giraud, Alain Darfeuil, Pierre et Jean-Noël Letuppe, Jacques Martin. A la disparition de Jules en 1984, Jean-Louis prend sa place.

En 1985, ce groupe devient une section à part entière du CAF indépendante de celle de Lourdes et de Pau. La section CAF Turbomeca est ainsi née et Jean Louis en est le président jusqu’en 1999. Ce nouveau club a jusqu’à 350 adhérents.

Ensuite, il devient président du Comité du massif des Pyrénées de la FFM (Fédération Française de la Montagne qui deviendra plus tard la FFME en intégrant l’Escalade). Il en est le président pendant 12 ans, en devenant aussi président du comité régional d'Aquitaine, président du comité départemental qui compte 2000 adhérents et vice-président national en charge de la formation.

En 1996, il est à l’origine de la création du mur d’escalade d’Oloron, infrastructure payée par moitié par la FFME et qui attire des milliers de personnes chaque année pour les « 24 Heures du mur ».

En 2001, il est élu président national de la commission Secours et Montagne de la FFME.

En avril 2009, il reçoit la médaille d’or de la Jeunesse et des Sports pour ses 40 années d’engagement bénévole dans la vie associative, comme il avait reçu celle d’argent 10 ans plus tôt.

En effet, Jean-Louis a trouvé dans la montagne et la vie associative un engagement et un engouement qui ne faibliront jamais. Il a été instructeur de ski de montagne, initiateur d’alpinisme, formateur en cartographie-orientation et en neige et avalanches. Il a aussi présidé les jurys des brevets d'Etat d'alpinisme (accompagnateur en montagne, aspirant guide et guide). Il n’a jamais cessé d’inciter et de développer une pratique responsable et sûre d’une montagne. Il était aussi fier d’avoir promené plusieurs fois le « grand patron » en ski de fond dans les Pyrénées alors que Joseph Szydlowski avait 85 ans.

Son attachement aux Pyrénées ne l’a pas empêché de parcourir la planète en organisant et dirigeant de nombreuses expéditions pour faire découvrir à de nombreux Béarnais bien d’autres massifs en été comme en hiver. Combien de voyages et de sommets de 4000m dans les Alpes, dont sept fois le Mont-Blanc ? Combien de treks et de parcours en ski-alpinisme comme Chamonix-Zermatt ? Et ses voyages dans l’Himalaya (tour des Annapurna, camp de base de l’Everest …), au Kilimandjaro, au Mont Kenya, au Toubkal au Maroc, mais aussi au Pérou dans la région d’Arequipa.

N’oublions pas non plus les randonnées nordiques en Finlande, au Canada, en Russie (lac Baïkal), en Croatie …. Des milliers de journées en montagne et dans la neige, son milieu qu’il aimait tant et qu’il partageait très souvent avec son épouse Jane.

 

Son parler franc et direct, sa fidélité, sa droiture, sa générosité, son engagement, son désintéressement, tels étaient ses principaux traits de caractère.

Archétype du bénévole soucieux de l'intérêt général, il dit un jour « Les montagnes m’ont aidé à aller vers les autres ; ainsi elles m’ont rendu heureux ». 

Marc Faury

(Septembre 2021)

 

Né en 1923, Marc Faury, X44, SupAero49, Ingénieur Général de l’Armement, a une trajectoire professionnelle atypique qui lui a fait croiser plusieurs fois la route de Turbomeca. Sorti de SupAéro, il entre au STAé pour être affecté aux systèmes de conditionnement d’air pour lesquels Turbomeca avait alors un contrat. Il est envoyé immédiatement à Bordes pour un stage de 15 mois. Il poursuivra sa carrière au STAé, Section Moteurs, sous la direction d’André Vialatte dont il deviendra l’adjoint et travaille en étroite collaboration avec Turbomeca. De 1958 à 1972, il occupe différents postes au ministère de la Défense, dont celui de directeur du CEAT et de l’ENICA à Toulouse de 1961 à 1972. Il quitte l’administration en 1972 et rentre chez IDA (Innovation et Développement Aéronautique), une société liée à Microturbo, comme directeur général. Il y met au point le fameux réacteur consommable TRI 60 construit ensuite à des milliers d’exemplaires pour des missiles et cibles volantes dans le monde entier. En 1975, il quitte cette société pour prendre la direction de la CGTM et retourne chez Microturbo de 1980 à 1986, tout en conservant le poste de PDG de la CGTM jusqu’en 1992. Il prend alors sa retraite, continuant ses travaux sur les petits réacteurs.

Le Diffuseur a publié une interview de Marc Faury dans son numéro 5 de novembre 2014.

Guy Grienche

(Juillet 2021)

Membre du bureau de l'association

 

Guy était un battant, engagé jusqu'au dernier moment dans des actions humanitaires et sociales en parallèle de celles de l'AAPHT.

Une cérémonie en son honneur a été organisée par sa famille le 30 juillet à Coarraze. Au cours de celle-ci, un texte écrit par Gérard Pujol, notre trésorier, ami de longue date de Guy, a été lu. Vous trouverez ce texte en pièce jointe. Vous trouverez également en pièces jointes le texte lu par Alain Sautivet au titre du Lion's Club et l'article paru dans La République des Pyrénées le 30 juillet.

Ces trois documents permettent de se rendre compte de l'engagement permanent de Guy dans toutes les activités auxquelles il a consacré tant de temps.

Hommage AAPHT à Guy Grienche
Cet hommage, lu par Charles Claveau, a été écrit par Gérard Pujol qui a partagé quelques moments marquants de la carrière de Guy à Turbomeca.
Guy Grienche Texte Gérard Pujol.pdf
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Hommage du Lion's Club de Nay l'Arribère
Hommage lu par Alain Sautivet
Guy Grienche Hommage Lion's.pdf
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Article paru dans la presse locale
LAREP_30_07_2021.pdf
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Emmanuel Delfour

(Septembre 2020)

 

Né en 1930 à Pouillon, Emmanuel Delfour rejoint Turbomeca en 1966 comme Secrétaire du Président Joseph Szydlowski, puis Secrétaire Général en 1973. Pendant plus de 20 ans, il a côtoyé quasi quotidiennement Joseph Szydlowski comme Secrétaire Général et voisin de bureau, faisant de lui un des meilleurs connaisseurs du fondateur de Turbomeca. Il nous a raconté ses souvenirs lors d’une interview réalisée en 2017 et publiée dans Le Diffuseur n°20. Il prit sa retraite en 1996 après 30 années passées aux premières loges de l’histoire de Turbomeca, en toute discrétion.

Serge Labèdens

( Août 2020)

 

Le 31 aout est parvenue la nouvelle du décès de Serge Labèdens.

Monsieur Labèdens, ingénieur des Arts et Métiers avait débuté sa carrière professionnelle en 1954 aux Forges de l’Adour du Boucau, il a pris sa retraite à Turbomeca en 1989.

 

 Lorsque les Forges se sont arrêtées, on lui avait confié la reconversion de chaque personne des Forges suivant les besoins exprimés par les entreprises qui s’installaient et suivant les métiers exigés.

Pour Turbomeca il devait désigner les personnes susceptibles de faire de la mécanique et leur faire faire une formation « FPA » puis de les suivre à Bordes dans leur spécialisation avant de les faire intégrer à Tarnos.

Il fut embauché à Turbomeca Tarnos le 2 novembre 1964 après avoir fait du mi-temps aux Forges pour terminer sa mission de reconversion et à Turbomeca pour se familiariser avec un nouveau métier, lui qui était sidérurgiste. 

Il prit la responsabilité de la Production qu’il garda jusqu’à sa retraite terminant directeur adjoint de l’usine.

Indépendamment de ses fonctions industrielles il sera durant de nombreuses années Président du Comité d’établissement.

Il était très estimé du Personnel qui le gratifia pour son départ en retraite d’un très bel objet d’art réalisé par les compagnons de l’usine.

Il faisait partie de ces nombreux anciens des Forges de L’Adour qui furent très appréciés lors des débuts de Turbomeca à Tarnos.

Il avait été décoré des Palmes Académiques pour son action en faveur de la formation professionnelle.

Son témoignage avait été recueilli dans le diffuseur 23 en 2017.

Raymond Heng

(Avril 2020)

 

Raymond Heng nous a quittés le 1er avril 2020.

 

Raymond est né le 30 janvier 1935 à Windstein (Bas-Rhin). De 1945 à 1949, il passe 6 années en Allemagne à Baden-Baden au Lycée Charles de Gaulle. C’est l’occasion pour lui d’apprendre et de parler allemand couramment.

Il fait ses études à l’Ecole Polytechnique (promotion 55) puis à l’Ecole Nationale Supérieure de l’Aéronautique (ENSA - promotion 60).

Il obtient en 1958 son Brevet de Pilote Militaire de Chasse.

 

De 1960 à 1967, il est attaché à la Direction, puis Chef du Service Informatique-Electronique Appliquée au Centre d’Essais Aéronautique de Toulouse (CEAT). En 1967, il est adjoint au Chef de la Circonscription Matériels Aériens de la Direction du Sud-Ouest du Service de Surveillance Industrielle de l’Armement (SIAR). Il donne aussi des cours d’Asservissements à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Construction Aéronautique (ENICA) à Toulouse.

 

C’est le 1er avril 1975 qu’il est embauché à Turbomeca par Gérard Pertica comme Directeur de l’établissement de Tarnos, en remplacement de Marcel Tavernier, fonction qu’il occupera pendant 6 ans.

Le 1er octobre 1981, après une année passée entre Bordes et Tarnos, il prend les fonctions de Directeur de la Production, poste précédemment occupé par Alfred Chéringou.

Le 2 septembre 1987, il est nommé Directeur délégué à la Direction Générale de Turbomeca (il faut se rappeler que c’est l’année de l’entrée de Labinal dans le capital de Turbomeca et que la Direction Générale représentée par Sonia Meton et Amaury Halna du Fretay agissait par délégation du Président Directeur Général Joseph Szydlowski).

Le 1er novembre 1988, il est nommé Directeur Général-Adjoint auprès de Jacques Marchand qui est nommé à la même date Directeur Général.

En juin 1990, il est également nommé responsable de la société « Turbomeca Gmbh » créée en République Fédérale d’Allemagne.

Il quitte la société Turbomeca à 65 ans, le 31 janvier 2000, après avoir formé son successeur Henri Sala. C’est Amaury Halna du Fretay qui présidera son pot d’adieu.

 

Sportif, il a eu de nombreuses passions : vélo, golf, bateau, ski, aviation, montagne. C’est dans cette dernière activité, pratiquée au sein du Club Alpin de Turbomeca, qu’il a su mieux se faire connaître. Il y connait la joie de grimper sur de nombreux sommets des Pyrénées, des Alpes et il n’hésite pas à participer à de nombreux treks à travers le monde : Kilimandjaro, Mauritanie, Egypte, Afrique du Sud, Turquie, Norvège, Russie, Etats-Unis, Kinabalu à Bornéo et Népal. Au Népal, il s’y rend trois fois : Tour des Annapurna du 4 au 27 octobre 2001, Vallée du Langtang du 3 au 27 octobre 2004, Sanctuaire des Annapurna du 6 au 28 octobre 2009, il allait avoir 75 ans !).

 

Ses cendres seront dispersées, selon sa volonté, sur le sommet le plus alpin des Pyrénées, le Balaïtous qu’il aimait tant.

Jean-Louis Chenard

(Septembre 2019)

 

Jean-Louis Chenard est décédé le 23 septembre 2019 à l'âge de 68 ans au Québec, Canada.

Il entre en 1982 à Turbomeca. Après un début de carrière au Service Après-Ventes, il est successivement Directeur de Turbomeca Asia Pacific à Singapour en 1990, Directeur des Turbines Terrestres et Marines en 1993 à Bordes, puis Directeur de Microturbo (Toulouse) en 2003.

Il prend sa retraite en 2009.

Guy Decôme

(Août 2019)

 

Guy Decôme est décédé à l'âge de 86 ans. Guy est né à Soissons le 4 avril 1933. Son père de souche paysanne, né à Luyne, près d'Aix en Provence, à fait carrière dans l'armée. Sa mère était issue de la bourgeoisie commerçante de Marseille. Guy a passé son enfance au Maroc, terminé ses études secondaires à Marseille, au lycée Thiers. Il est diplômé de l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris.

Entré à Turbomeca en 1961, il est parti à la retraite fin 1994. Il était chef du département logistique.

Fasciné par l'aéronautique, il est l'auteur du livre "Joseph Szydlowski et son temps", qui, à travers une biographie du fondateur de Turbomeca retraçant la création et le développement de cette entreprise, constitue une grande page de l'histoire de l'aviation, avec le passage du moteur à explosion au turboréacteur... Ce livre est une référence pour la travaux de notre association. Merci Guy!

 

Extraits du livre "Joseph Szydlowski et son temps"

Emile Guillard

(mars 2018)

 

Emile Guillard est décédé dans sa 93ème année. Emile est né le 23 mai 1925 à Rennes. Licencié ès-sciences en 1949, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure du Pétrole et des moteurs en 1950, il fait ensuite l’EPNER (Ecole du Personnel Navigant d’Essais et de Réception) dont il sort ingénieur navigant.

Sa carrière débute chez Hispano-Suiza à Bois-Colombes en 1952, puis il rentre à la CGTM, filiale commune Hispano-Turbomeca créée en 1956. Il travaille à Marignane, puis à Istres avant que la CGTM déménage définitivement sur l’aéroport de Pau-Uzein. En 1967, il est Directeur Technique de la CGTM, puis Directeur Général deux ans plus tard. Il prendra sa retraite en 1986.

Emile a travaillé sur de très nombreux moteurs Turbomeca, du Bastan jusqu’à l’Arrius en passant par l’Aubisque, l’Arriel ou le Makila. Il a également connu de nombreux bancs d’essais volants (Languedoc, Constellation, Canberra, Mystère X, Puma, Epsilon, etc.) et élargi l’activité de la CGTM à la transformation de cellules existantes, la plus emblématique de ces opérations étant le Sikorsky S-76 remotorisé avec Arriel 1.

Dennis Nichols

(Juin 2017)

Dennis a été le premier président américain de TM USA.

Hommage à Max Giraud

(Juillet 2016)

Max Giraud nous a quittés au milieu du mois de juillet pour réaliser sa dernière ascension. Celui que nous avions interviewé pour Le Diffuseur de mai 2016 s’en est allé à l’âge de 89 ans après une vie bien remplie. Lors de ses funérailles, de nombreux hommages lui ont été rendus, tant pour sa vie familiale, professionnelle que montagnarde. Car Max était un grand montagnard, fondateur du CAF Turbo en 1970. Notre association vous propose des extraits de quatre de ces discours évoquant d’abord sa vie à Turbomeca et ensuite sa deuxième vie, en montagne. 

L’ingénieur, témoignages de Robert Deblache et Hubert Vignau.

Robert Deblache 

« C'est surtout la partie compresseur qui faisait l'objet de toutes les attentions du patron, les essais étaient nombreux. Il fallait un ingénieur pour les suivre, dépouiller les résultats, les analyser, participer aux nouvelles études et aux modifications. Max fut choisi pour ce poste. L'idée d'utiliser une roue de compresseur axial pour suralimenter le compresseur centrifuge venait d'être lancée. Ce fut la réalisation et la mise au point du compresseur axial transsonique. Max participa aussitôt à cette prodigieuse activité, avec des centaines d'essais, plusieurs par jour souvent. Les ingénieurs travaillaient alors avec de simples règles à calcul et avec les tables de logarithme, les méthodes de modification des éléments étaient artisanales, c'était plus une question d'intuition que de science, le patron faisait limer, polir, couper les bords d'attaque ou les bords de fuite, courber les profils manuellement ! Sur les trois projets concurrents qui furent essayés, celui du patron fut finalement le meilleur et servit de modèle sur tous les moteurs suralimentés de la nouvelle génération Artouste III, Turmo III, Bastan, Astazou, Gourdon, Gabizo.

L'ampleur du travail était énorme, il fallait bien que le bureau d'études entérine les caractéristiques de chacune de ces applications. Un service «compresseur» fut donc créé, dont le responsable fut Max, véritable bureau d'études, bureau de calcul, centre d'essai. On ne s'arrêta pas en si bon chemin, il y eut bientôt des modèles de compresseur à deux puis trois étages axiaux (Astazou XX, Makila), des modèles axiaux et centrifuges à taux de compression augmenté (Arriel, TM333, RTM322), des modèles avec deux centrifuges accolés, une nouveauté, (MTR 390). Années après années, le service compresseur de Max Giraud s'agrandissait, de nouvelles embauches d'ingénieurs permirent de constituer des programmes pour la conception et la définition des compresseurs, des profils de pales, des performances espérées, surtout après l'apparition des nouveaux outils informatiques à partir des années 1970. Egalement à cette même époque, il apparût nécessaire de regrouper l'étude et la réalisation des turbines, partie chaude des moteurs assurant la détente des gaz de combustion et la production de la puissance mécanique, jusqu'alors séparées des compresseurs. Et enfin, début des années 1980, les calculs thermodynamiques, bases de la définition des moteurs, qui constituaient un service séparé, furent réunis aux compresseurs/turbines dans un seul grand département des «Etudes et Recherches Aéro-thermodynamiques », dirigé par Max Giraud. Ce fut le couronnement de sa carrière, il prit sa retraite en 1988. »

Hubert Vignau :

« Parmi tes nombreuses prouesses dans ce domaine, on retiendra :

- les compresseurs axiaux transsoniques à "large corde" développés avec plus de trente années d'avance sur la concurrence,

- le succès du développement des compresseurs BP et HP du réacteur double-flux ADOUR en compétition avec Rolls Royce, qui força l'admiration des Anglais et te liera d’amitié avec tes collègues d’outre-Manche,

- la réussite du développement des compresseurs BP et HP du réacteur double-flux LARZAC en compétition avec la SNECMA, qui laissera bien des envies du côté de Villaroche,

- et enfin le développement des premiers turbomoteurs d’hélicoptère à turbine libre, qui ont accompagné la carrière de pilote de ton fils Bruno.

Ces résultats ont été obtenus grâce à ton professionnalisme, ta compétence, ta rigueur, ta pugnacité, ta persévérance,..., toutes les qualités d'un bon montagnard !!!

Responsable du Service Compresseurs et Turbines, puis Responsable du Département Aérothermodynamique tu as été un « Chef de cordée » respecté par tous et un exemple dans de nombreux domaines :

- la gestion des échecs avec honnêteté et des succès avec discrétion,

- la gestion des données techniques, avec des milliers de résultats d’essais partiels parfaitement documentés que l’on peut encore consulter aujourd’hui,

- la réussite du changement avec l’arrivée des ordinateurs et du calcul scientifique,

- la préparation de l’avenir avec des programmes de recherche bien ciblés,

- le transfert des connaissances, des savoir-faire intergénérationnels et une transition parfaitement réussie lors de ton départ à la retraite. »

 

Le montagnard, témoignages de Jacques Pignat, Henri Loustalet et Hélène Seguinotte (quelques photographies ci-dessus)

Jacques Pignat et Henri Loustalet :

« Le 21 avril 2007 nous étions nombreux du club à la brèche de Roland, en ski, tu rouspétais un peu disant que si nous étions partis une heure plus tôt tu aurais pu accompagner les jeunes au Taillon, mais tu ne te doutais pas que le soir nous fêterions tes 80 ans à Gavarnie.

Alors la chanson « Il est libre Max »  nous avons entonné. 

Aujourd’hui notre cœur n’est pas à chanter mais ses paroles n’en ont que plus de vérité.

Métro, boulot, dodo, cela n’aurait pas été bien rigolo,
Pour un Parigot, les Pyrénées c’est bien plus beau.
Il était libre Max, il y en a même qui disaient qu’ils t’avaient vu voler.
Quand tu voyais un sommet, tu n’avais de cesse que d’y monter,
Tous les 3000 des Pyrénées mais aussi les massifs du monde entier tu les as visités.
Quand la neige et le brouillard étaient de la partie, nous entendions,
« Avec Giraud il fait toujours beau », même si ton GPS était de sortie.
Oh tu n’avais pas attendu les satellites américains pour inventer le tien,
Cartes, boussole et altimètre, c’était là tout ton secret,
Et  parfois tu ajoutais… le détecteur de gobelets.
Les gobelets au Weissmies tu avais su les deviner
La plaque à vent au col tu t’en étais méfié,
Mais quand elle s’est déclenchée,
Tu as même tenté de la photographier,
Heureusement tu t’étais mis à l’abri derrière le rocher,
Et seuls bâtons et skis nous avons dû rechercher.
Mais en bon chef de cordée tu n’a pas tremblé,
Et le soir à l’Hospice du Simplon malgré la tempête tu as nous ramenés.
Quand au sommet, tes peaux étaient enlevées,
Alors dans la poudreuse tu aimais t’élancer,
Ton style était bien particulier,
A « Hum de Caillaous » on t’entendait crier.
Il était libre Max, il y en a même qui disaient qu’ils l’avaient vu godiller.
Au refuge tu révisais toujours le topo du lendemain,
C’est encore le meilleur moyen de ne pas perdre son chemin
Ta passion et ton savoir, tu as bien voulu les partager,
Tu nous appris à progresser à risque réfléchi et passé le relais
Tes disciples on n’a pas pu les compter
Avec les jeunes tu as aimé partager tes randos
Dans les Encantats en 2006 ils t’avaient appris le UNO.
Il y a 46 ans, avec des copains, tu as créé le CAF TURBO
Avec Max c’était toujours plus haut ».

Hélène Seguinotte :

« Que de beaux souvenirs de montagne et de treks dans les Alpes! Quel exemple et quelle force de la nature malgré une fragilité apparente. Max est et restera un grand montagnard, un homme de conviction, de rigueur et de grand professionnalisme que ce soit chez Turbo ou guidant une équipe de passionnés comme lui à travers cols et sommets.....il en aura eu des frayeurs en montagne, mais je crois que la montagne et Dame Nature le respectaient tout comme lui les respectait. Un grand vide sur terre mais une immense présence dans les cœurs et les mémoires. »

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